L’arrivée du chemin de fer à Toulouse en 1857 provoqua un renouveau économique, les grandes compagnies parisiennes (grands magasins, banques, assurances…) souhaitèrent alors s’implanter à Toulouse. Pour accueillir leurs vastes succursales on créa deux nouvelles rues inspirées des avenues parisiennes du baron Haussmann, quoique plus étroites pour ne pas trop abîmer le riche et ancien tissu urbain toulousain : la rue d’Alsace-Lorraine et la rue de Metz. Et puisqu’il s’agissait de s’inspirer de Paris, avec la rue d’Alsace-Lorraine ce furent des briques jaunes ou crème tirées d’un argile pauvre en oxyde de fer qui prirent la relève des briques rouges traditionnelles, leur ton étant plus proche de celui de la pierre parisienne.
La rue d’Alsace-Lorraine est le parfait témoin de cette phase haussmannienne. Je m’y cantonnerai donc pour illustrer cette rubrique, mais on retrouve de tels immeubles dans de nombreux autres rues et boulevards toulousains, quoique avec moins de densité.
La rénovation de la voirie de cette rue menée conjointement à sa nouvelle vocation piétonnière remet en évidence la belle qualité de sa collection de décors sculptés et architecturaux très 19ème siècle.
L’architecture de la rue d’Alsace-Lorraine – mais également de bien d’autres rues toulousaines – est également marquée par l’art de la ferronnerie, dont les décors en fonte ornent les garde corps des balcons par leur grande diversité.
L’ancien Grand Bazar Labit, aussi appelé La Maison Universelle. L’un des premiers grands magasins de Toulouse, construit en 1874. Antoine Labit, le fondateur, racheta le lot en face de son magasin pour qu’il demeure non bâti, ce qui rehaussait le prestige de son immeuble qui restait le seul sans vis-à-vis. Cet espace vacant deviendra le square de Gaulle :
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